Reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’usage des pesticides

20 juin 2011 | Actualités / Sénat

[ Question écrite de Nicole Bonnefoy du 20/06/11 ]

Reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’usage des pesticides

Question n° 19107 adressée à Mme la secrétaire d’État chargée de la santé.

Usage des pesticidesTexte de la question : Mme Nicole Bonnefoy attire l’attention de Mme la secrétaire d’État chargée de la santé sur la reconnaissance nécessaire des maladies professionnelles liées à l’utilisation des pesticides pour les agriculteurs.

Actuellement, les tableaux de reconnaissance des maladies professionnelles ne prennent en compte ni les produits phytosanitaires ni leurs impacts sur la santé des agriculteurs. Pourtant, le lien entre le développement de certaines pathologies et l’utilisation des pesticides est aujourd’hui clairement établi. De nombreux scientifiques s’accordent même à dire que nous sommes à la veille d’un problème de santé publique majeur, équivalent à celui de l’amiante.

Il semble donc urgent que les pouvoirs publics réagissent en conséquence et reconnaissent l’origine de certaines maladies causées par l’exposition aux produits phytosanitaires. Ainsi, l’inscription au tableau des maladies professionnelles de certaines pathologies comme les cancers ou les maladies neurodégénératives telle la maladie de Parkinson, et l’inscription dans le régime agricole de certains solvants reconnus cancérigènes, comme le benzène et ses dérivés, sont urgentes.

Elle tient à préciser que la réforme de l’article L. 461-1 alinéa 3 du code de la sécurité sociale, qui permet d’obtenir une reconnaissance à partir du moment où il est démontré que la maladie, même non référencée dans la liste des maladies professionnelles, est causée directement par le travail habituel de la victime, n’est pas suffisante. En effet, cette procédure est longue et difficile. Les victimes ou leurs ayant droits se trouvent bien souvent démunis face aux questions qui leur sont posées et aux difficultés rencontrées pour faire reconnaitre leur maladie professionnelle. De plus, elle déplore que cette procédure ne puisse être déclenchée que lorsque la victime est décédée ou a atteint un taux d’incapacité permanente partielle au moins égal à 25 %.

Elle souhaiterait donc savoir si le Gouvernement entend reconnaître, dans les plus brefs délais, les maladies professionnelles causées par l’utilisation et/ou l’exposition aux produits phytosanitaires pour les exploitants agricoles.

Dossier :

Dossier : Pesticides et impact sur la santé et l’environnement
Rapport : « Pesticides : Vers le risque zéro »

En savoir + :

Sénat : Mission commune d’information portant sur les pesticides et leur impact sur la santé et l’environnement
Plateforme contributive : Produisons autrement
Plan Ecophyto
Association Phyto-victimes

Revue de presse :

Ségolène Royal veut interdire l’épandage aérien de pesticides
La chimie, c’est presque fini
L’impact des pesticides sur la santé passé au peigne fin
En guerre contre les pesticides après la mort de leur fils
Pesticides : Effets sur la santé – Une expertise collective de l’Inserm
Pesticides : les preuves du danger s’accumulent
Charente Nature sacre la sénatrice et casse le producteur de noix
Vidéo : Pesticides interdits : Le trafic continue 5 ans après
« Les pesticides, c’est pas automatique » : La sénatrice Nicole Bonnefoy a ouvert le débat
Stéphane Le Foll reçoit le rapport de la mission sur les pesticides
Un agriculteur malade gagne son combat
Haro sur les pesticides
Nicole Bonnefoy : « Les risques des pesticides sont sous-évalués »
Pesticides : Les raisons d’une addiction française
Le Sénat appelle à mieux évaluer les risques liés à l’usage des pesticides
Les industriels sommés de jouer cartes sur table
Les sénateurs dénoncent les risques pour les utilisateurs
Nicole Bonnefoy soutient le projet d’interdiction du Cruiser
Le ministre de l’Agriculture veut interdire le pesticide Cruiser
Cancers dans le monde agricole : « On sous-estime l’impact des pesticides »
Le Sénat en mission en Ruffécois
Les pesticides à la loupe