VILLOGNON – Inauguration de la nouvelle centrale photovoltaïque
5 mai 2022 | Actualités / Charente
«En 2022, il aura fallu à notre pays seulement quatre mois pour consommer tout ce que la nature est en capacité de régénérer en une année », alerte l’ONG WWF dans une nouvelle étude. Si toute l’humanité vivait comme les Français, elle aurait donc déjà consommé dès le jeudi 5 mai (, environ cinq mois plus tôt qu’en 1961) toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. Si le monde entier consommait aujourd’hui comme les Français, il faudrait 2,9 Terres pour subvenir aux besoins des humains, précisent l’ONG américaine Global Footprint et WWF.
Face à ce constat alarmant, nous devons tout faire pour inverser la tendance, en accélérant le développement des énergies renouvelables dans notre pays. Fort d’un très bon ensoleillement, le Département de la Charente se doit d’être le fer de lance dans le développement de l’énergie photovoltaïque qui, par ailleurs, constitue une formidable opportunité pour son développement économique.
Le jeudi 5 mai 2022, j’ai donc été très heureuse de participer à la visite du chantier en construction d’un nouveau parc photovoltaïque à VILLOGNON sur un peu plus de 3 ha, qui permettra d’alimenter chaque année l’équivalent de la consommation d’environ 2000 personnes (hors eau chaude et chauffage) et qui représentera une économie de plus de 1000 tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées dans l’atmosphère. Je tiens à féliciter SOL’R PARC CHARENTE qui réalise ce nouveau parc photovoltaïque après plusieurs chantiers déjà réalisés en Charente comme à Rouzède et à Sainte-Sévère. Il convient de rappeler que c’est grâce à la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, que CALITOM, SERGIES et le SDEG 16, trois entités émanant des collectivités territoriales, ont créé ensemble cette société dans le but de développer des projets solaires en Charente.
La construction de ce parc photovoltaïque à VILLOGNON est un projet qui me tient particulièrement à cœur et sur lequel je travaille depuis 2015 (https://www.nicole-bonnefoy.com/dossiers/centrale-photovoltaique-de-villognon/).
Je suis donc heureuse qu’il se concrétise aujourd’hui. A ce projet situé au Sud de VILLOGNON, bientôt une nouvelle centrale sera rajoutée située plus au nord en limite des communes de VILLOGNON et LUXE, couvrant une consommation électrique (hors chauffage) d’environ 7600 habitants/an.
L’urgence écologique nous impose d’agir pour participer activement à la transition énergétique. C’est ce que font nombre d’acteurs privés ou publiques (comme à VILLOGNON avec SOL’R PARC CHARENTE).
Cependant dans le même temps, alors que des projets d’énergies renouvelables voient le jour, un peu partout en Charente le raccordement au réseau est souvent un véritable parcours du combattant ou même s’avère impossible car le réseau (sous-dimensionné) est saturé. Un tel manque d’anticipation ne doit pas se reproduire et les investissements nécessaires en matière de poste sources doivent être réalisés dans les meilleurs délais.
24/04/18 | Article de l’Avenir en Pays du Ruffécois
Villognon : Une centrale photovoltaïque sur la base
Une partie des anciens terrains de la base de travaux LGV de Cosea à Villognon sera convertie en centrale photovoltaïque.
Une partie de l’unité foncière d’une superficie de 33 hectares, constituée sur les communes de Villognon et Luxé, pour construire la base travaux de la LGV (*) de Cosea, a été convertie.
Préalablement à l’ouverture de l’exploitation commerciale, le 2 juillet 2017, Mesea a récupéré environ 20 hectares et y a implanté son siège social et sa base de maintenance.
Restait donc une surface de 13 hectares environ, dont la réhabilitation préoccupait déjà les élus, bien avant la fin des travaux. La nature du sol restitué ne permettait pas d’envisager la réintégration de ces terrains, dans le domaine agricole.
A l’initiative de la sénatrice, Nicole Bonnefoy, un projet d’une base logistique de fret, avec terminal céréalier avait été étudié dès 2015. L’idée avait fait son chemin avant de tomber à l’eau, devant les réticences des coopératives et du négoce agricole.
La loi sur la transition énergétique permettant maintenant aux Collectivités locales d’engager un partenariat public/privé avec une société commerciale, pour la production d’énergies renouvelables, Nicole Bonnefoy a saisi l’opportunité, et proposé la reconversion de ces terrains, en centrale photovoltaïque (**).
Les communes de Villognon et Luxé ont délibéré favorablement, et la SAS Sergies 86 (Energies Vienne), développeur d’énergies renouvelables, s’est montrée très intéressée par l’idée. En partenariat foncier avec les communes, elle a créé une structure porteuse d’un projet photovoltaïque, sous le nom de SOL’R Parc Charente, et réalisé un montage financier, avec des acteurs de la transition énergétique : le service public des déchets en Charente (Calitom pour 20 %), le syndicat départemental d’électricité et de gaz (SDEG 16 pour 20 %). Sergies participant pour sa part à 60 %.
Dernièrement, les partenaires de ce projet se sont réunis en mairie de Villognon, en présence de Nicole Bonnefoy, pour formaliser un protocole d’accord. SNCF Réseau a mandaté Lisea et Cosea pour rétrocéder les terrains aux communes, pour l’euro symbolique. Dans le même temps, les deux communes s’engagent à les mettre à disposition de SOL’R Parc Charente. (Villognon a fait le choix de revendre sa propriété, environ 95 000 m2, et Luxé, celui de la louer, environ 33 000 m2).
Les travaux pourraient débuter en 2020
Emmanuel Julien, et Simon Bordage, respectivement président de Sergies et de SOL’R Parc Charente, et ingénieur projets, Didier Bossut, directeur opérationnel de Cosea, Annette Viaud, maire de Luxé et Claude Guitton, maire de Villognon, ont signé une convention de mise à disposition des terrains, au profit de SOL’R Parc Charente.
En plus de ses intérêts écologiques, environnementaux et économiques indéniables (terrain nivelé et stabilisé, utilisable en l’état, accès et clôture existants), la réalisation de ce projet de reconversion, en centrale photovoltaïque (sans doute la plus grande de la région) pourrait, par le biais de l’IFER (Imposition forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux), apporter des recettes fiscales non négligeables aux deux communes et au département.
Le permis de construire sera déposé à l’été 2018. En fonction de la durée des délais d’instruction, de consultation des services, de l’enquête publique, du raccordement au réseau EDF de 90 000 volts, etc, les travaux pourraient débuter en 2020. En attendant, SOL’R propose, pour financer les études, d’ouvrir un financement participatif de 150 000 € sur une plateforme dédiée, pour permettre aux citoyens du territoire, de devenir acteurs des enjeux climatiques, et investisseurs dans une énergie renouvelable. (…) Article l’Avenir
(*) En 2011, Réseau Ferré de France, (devenu depuis SNCF Réseau), a signé avec la société Lisea, le contrat de concession de la LGV Sud Europe Atlantique, dans le cadre d’un partenariat public/privé. De fait, Lisea est devenue le maître d’ouvrage de l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire, et en a confié la conception et la réalisation, à un groupement d’entreprises, Cosea, puis la maintenance et l’exploitation, à une autre entreprise, Mesea. Lisea a donc procédé, pour SNCF Réseau, aux acquisitions foncières des emprises nécessaires à l’aménagement de la ligne et ses équipements annexes.
(**) Surface utilisée : 128 000 m2. Puissance du projet : 10 Mégawatts. 28 000 modules installés. Production : 15 millions de Kw/an. (Consommation équivalente d’une ville de 7500 habitants, hors chauffage). Économie en C02 : 4000 T. Montant estimé du projet : 12 millions d’euros.