Le canoë-kayak à l’attaque
[ Article Sud Ouest du 13/07/13 ]
Le canoë-kayak à l’attaque
Ruffec-Réjallant Canoë-Kayak veut confirmer le succès de l’été 2012 et attend 10 % de public en plus
Le ciel était couvert mardi 2 juillet sur la base de canoë-kayak de Réjallant, à Ruffec. Le moral des responsables du lieu demeurait pourtant au beau fixe : l’installation de six nouveaux conteneurs et de deux salons préfabriqués venait de s’achever à temps pour accueillir les vacanciers.
« Ce n’est pas le grand luxe. Mais aujourd’hui, c’est fonctionnel », explique Thibaud Delaunay, conseiller technique régional (CTR) de Canoë-Kayak.
Les bâtiments de tôle blanche permettent désormais de ranger de manière simple anciennes et nouvelles embarcations, et de recevoir le public. « Le confort est enfin assuré. Les participants ne seront plus obligés de se mettre en maillot de bain dans leurs voitures », se félicite Bernard Charbonneau, le maire de Ruffec, présent lors de l’inauguration.
École de pagaie
Remise à flot en janvier 2012, la base de Réjallant se modernise grâce au succès de l’activité l’an passé. « L’été dernier, on espérait avoir 25 000 personnes, on en a reçu 43 000. Une réussite au-delà de nos espérances », confie Dimitri Marino, 21 ans, le chef de base.
Fort de ce bon résultat, le comité départemental de canoë-kayak voit plus loin pour la base de Réjallant. « Grâce aux ressources de nos partenaires, on veut pérenniser l’activité dans le pays ruffécois », explique Patrick Delage, président du comité départemental de Canoë-Kayak.
Symbole de ce nouvel élan, le projet de contracter un emploi d’avenir est acté. Sa mission : créer une école de pagaie dès septembre. « Le cœur de notre métier, c’est d’apprendre le kayak aux jeunes et de les emmener faire des compétitions, précise Thibaud Delaunay. J’ai bon espoir que ça marche. De nombreuses familles viennent déjà nous demander si un club existera à la rentrée. »
L’autre nouveauté de l’année plaira aux noctambules, puisqu’il s’agit de randonnées nocturnes. Les deux derniers mardis de juillet et les deux premiers d’août, des balades sur la Charente seront proposées pour 15 euros par adulte, à 20 h 30. « Le but n’est pas du tout de gagner de l’argent en plus. Le supplément demandé servira uniquement à offrir l’apéritif aux participants avant la descente, explique le CTR. La volonté, c’est d’offrir un produit original. Monter sur l’eau la nuit, c’est différent. La nature est plus calme. Les sensations de glisse s’accentuent. » Un constat que vérifient sans plus attendre cinq courageux, à la suite de l’inauguration. Accompagnés du chef de base et de son collègue Hugo Le Goff, 19 ans, lui aussi moniteur diplômé. Une heure durant, sur une Charente paisible, la flotte remonte jusqu’au moulin de Condac. L’air se rafraîchit. Les participants posent un pied à terre pour contourner la chute d’eau. Dans le pré, les vaches les saluent. Arrivés au passage des résurgences, l’eau devient limpide. Et glaciale. Gare à la chute. Quelques gouttes de pluie imposent de rentrer à la base. C’est chose faite à 22 h 30. La journée de travail a été longue pour Dimitri. « Les heures supplémentaires, ce n’est pas un problème. Quand on est sur l’eau, on n’a pas l’impression de travailler », assure-t-il. […] Article Sud Ouest