L’échangeur de Mansle retrouve ses bretelles
[ Article Charente Libre du 19/04/12 ]
L’échangeur de Mansle retrouve ses bretelles
Mansle aura son échangeur complet Sous pression, le conseil municipal accepte de voir passer les camions de Coséa par la rue Mairat Et Coséa financera la réalisation des bretelles manquantes.
Rebondissement dans le feuilleton de l’échangeur de Mansle : aux dernières nouvelles, le conseil municipal manslois serait d’accord pour revenir à la proposition initiale, faisant fi de la délibération qu’il a prise à l’unanimité il y a quelques jours seulement (CL du 26 mars).
Entre-temps, jeudi dernier, il y a eu une réunion «au sommet» à la préfecture entre Danièle Polvé-Montmasson, la préfète, Michel Harmand, le maire de Mansle et quelques-uns de ses adjoints. La pression a sans doute été suffisamment forte pour que les élus manslois prennent en compte les arguments de l’état: «Malgré notre prise de position, nous n’avons jamais cessé de négocier, jure Michel Harmand. Le souci, c’est que l’option que nous avions prise [la réalisation d’un chemin temporaire en bordure de commune pour que les camions de Coséa (1) puissent accéder au chantier de la future base travaux de la ligne à grande vitesse (LGV) à Villognon, NDLR] aurait nécessité des modifications administratives lourdes, notamment sur le plan local d’urbanisme, qui auraient pris beaucoup de temps. Cette solution n’a finalement pas été retenue.»
Retour à la case départ
Mansle revient donc à la solution initiale, celle sur laquelle les services de l’état, les services du conseil général, Coséa, les élus locaux comme le député Jérôme Lambert ou la sénatrice Nicole Bonnefoy, travaillent depuis des mois. Elle est simple: les camions de Coséa venant de la RN 10 «oublieront» de passer par le centre-ville de Mansle, pour prendre un boulevard périphérique – la rue Paul-Mairat – pour rejoindre la sortie de Mansle, et au-delà, Villognon. Des aménagements vont y être effectués de manière à sécuriser cet axe sur les 800 mètres de traversée urbaine. Et à terme, une fois le chantier LGV terminé, l’axe sera reclassé par les services du conseil général et il deviendra la RD 739, qui passe actuellement en plein centre-ville.
En échange de quoi, Coséa accepte de financer la réalisation des deux bretelles qui manquaient à l’échangeur sud de Mansle – Saint-Amant-de-Boixe, pour en faire une jonction complète. Et ainsi désengorger Mansle et désenclaver l’arrière-pays en direction de Saint-Amant et Aigre. «Une bonne logique de territoire, commente Nicole Bonnefoy, même si on peut comprendre les arguments de sécurité mis en avant par le maire de Mansle.» Et la sénatrice de glisser: «Il aurait été inconcevable de gâcher une telle opportunité pour quelques égoïsmes locaux.»
L’entrevue à la préfecture, et sans doute la pétition qui a circulé ces dernières semaines dans Mansle pour réclamer la réalisation d’un échangeur complet et le passage des poids lourds par la rue Paul-Mairat, ont fait fléchir les élus manslois. Pression balayée d’un geste par Michel Harmand qui préfère revenir sur les aspects sécurité du futur axe de circulation: «On a établi un cahier des charges précis en matière d’aménagements de sécurité, qu’on va soumettre à Coséa. Et il faudra que l’état surveille que tout soit fait.» […] Article Charente Libre
(1) L’entreprise qui va mener les travaux de la ligne à grande vitesse.