Comment perdre un échangeur complet au sud de Mansle et le désenclavement du centre ville de Mansle ?
[ Courrier de Nicole Bonnefoy du 20/03/12 ]
Comment perdre un échangeur complet au sud de Mansle et le désenclavement du centre ville de Mansle ?
Mansle, le 20 mars 2012 Madame, Monsieur, Ces jours derniers, dans la presse locale comme sur le terrain, chacun a pu constater que « le chantier de la LGV est parti ». Que même si le gros des travaux ne débutera que dans quelques semaines, les équipes sont déjà à pied d’œuvre, à Juillé, à Luxé, à Villognon, là où sera construite la base travaux-maintenance sur une trentaine d’hectares et qui accueillera 250 personnes sur une durée de 5 ans. Chacun peut se réjouir de l’arrivée de ce grand chantier qui donne à la Charente des raisons d’espérer dans un contexte économique morose. Toute la Charente est concernée et notre canton encore plus que les autres, avec plus particulièrement l’implantation de la base travaux-maintenance à Villognon pour laquelle nous nous sommes battus afin qu’elle se réalise bien ici, ce qui n’était pas gagné d’avance, je le rappelle ! Mais maintenant, alors que le chantier doit débuter, faut-il que nous puissions effectivement construire cette base travaux-maintenance ? Faut il que COSEA puisse acheminer les matériaux nécessaires à cette construction et ce, par la route et durant 18 mois maximum ? Partout en Charente, dans les communes concernées elles aussi par l’implantation de bases de stockage, les itinéraires d’acheminement des matériaux sont discutés selon la méthode dite du « gagnant gagnant ». Il n’y a que sur notre territoire et plus particulièrement à Mansle où la stratégie utilisée fut d’abord, de ne pas discuter, puis ensuite d’engager une discussion stérile que je qualifie de « perdant perdant ». En effet, comme vous le savez, depuis presqu’une année maintenant, COSEA, la DREAL (Etat) et le Conseil général s’accordent sur la création de 2 bretelles supplémentaires sur la RN 10 au sud de Mansle (sur la commune de Maine de Boixe) afin que les camions de COSEA qui viendront du nord et du sud puissent entrer et sortir de la RN 10 dans les 2 sens. La construction de ces 2 bretelles supplémentaires par COSEA rend ainsi possible la création d’un échangeur complet au sud de Mansle que tout le monde (soit disant) appelle de ses vœux depuis des années. La construction de ces 2 bretelles supplémentaires par COSEA n’est possible qu’à une condition, que COSEA obtienne l’autorisation, pour une durée maximum de 18 mois, d’emprunter comme itinéraire d’approvisionnement de la base travaux-maintenance de Villognon , le passage sur 800 mètres dans la rue Paul Mairat à Mansle, pour rejoindre la RD 739. Bien sûr, COSEA comme partout ailleurs en Charente, propose à la Mairie de Mansle, les aménagements de sécurité nécessaire. Le Conseil général, quant à lui, propose que par la suite la RD 739 (en venant de Luxé) ne passe plus dans Mansle (rue des Bouviers) mais rejoigne, à partir du cimetière, la rue Paul Mairat et puis le Moulin à Vent pour venir jusqu’à l’échangeur complet au sud de Mansle (sur la commune de Maine de Boixe). Nous aurions ainsi la mise en œuvre d’un axe routier important et bien identifié qui permettrait à la fois d’entrer et de sortir dans les 2 sens sur la RN 10 au sud de Mansle et qui distribuerait ou recevrait la circulation de l’est et de l’ouest de Mansle, sans ne plus avoir à passer dans le centre de Mansle qui est, comme chacun le sait, totalement asphyxié, voire dangereux. Que croyez-vous qu’il arriva ? Le Maire de Mansle et son équipe municipale après avoir refusé le dialogue avec COSEA, puis ensuite entrouvert un dialogue stérile, viennent de refuser le passage dans le rue Paul Mairat. Je passe sur les motifs qui même si on peut les entendre, ne tiennent pas, parce qu’ils créent encore plus d’insécurité par ailleurs et surtout qu’ils anéantissent un projet global d’aménagement et de développement d’un territoire qui va bien au-delà de la simple commune de Mansle puisqu’il permettait aussi l’ ouverture du canton de Saint Amant de Boixe et d’Aigre, sur cet axe majeur qu’est la RN 10. Quelles vont être les conséquences du non passage de COSEA dans la rue Paul Mairat ? Il est envisagé, pour réduire le trafic empruntant cet itinéraire, que COSEA étudie la piste proposée par le Maire de Mansle, à savoir une piste de chantier qui contournerait Mansle en traversant les champs agricoles, de la RD 18 (route de Saint Amant de Boixe) à la RD 69 (route de Cellettes), afin de rejoindre la RD 739 au niveau du cimetière de Mansle. Ainsi cette piste de chantier dont les autorisations administratives incertaines demandent au moins 8 mois de délai avant sa construction, viendrait prendre le relais du passage des camions dans Mansle. Les approvisionnements vers Villognon se feraient alors, non plus à partir du nord mais du sud de la RN 10 après avoir revu les mouvements de matériaux qui, venant du nord iraient sortir à l’échangeur de Tourriers pour reprendre la RN 10 dans l’autre sens afin de remonter vers le sud et sortir à Mansle, pour rejoindre la piste de contournement puis la RD 739. Qu’adviendra t’il de la piste de chantier dite piste de contournement voulue par Monsieur le Maire de Mansle ? Ainsi dans cette affaire, nous aurons perdu un échangeur complet au sud de Mansle réalisé par COSEA, la déviation de la RD 739 proposée par le Conseil général à partir du cimetière de Mansle, pour rejoindre la rue Paul Mairat et le Moulin à vent afin de soulager plus particulièrement le cœur de Mansle. Mais nous aurons gagné, une piste de chantier dite piste de contournement dont nous sommes en droit de nous interroger sur les problèmes de sécurité qu’elle pose, l’opportunité et le devenir. Chacun appréciera ! Pour ma part, autant que j’ai pu depuis des mois, j’ai fédéré toutes les personnes de bon sens pour faire aboutir un projet global d’infrastructure routière qui participe au développement économique d’un territoire et des entreprises qui le composent dont beaucoup d’entre elles m’ont exprimé leur soutien (y compris celles de la rue Paul Mairat). Projet qui participe aussi à l’amélioration du cadre de vie des habitants de Mansle qui supportent une circulation incessante en centre ville et qui avaient là, une occasion de trouver une réponse à leur problème. Occasion qui ne se représentera pas de si tôt ! Je prends acte de la décision du Maire de Mansle et Président de la Communauté de Communes qui engage sa responsabilité et j’en appelle à la prise de conscience des habitants de Mansle, des élus du canton de Mansle et des élus voisins ainsi bien sûr qu’aux entreprises du secteur, pour en tirer toutes les conséquences. Restant à votre disposition si vous le souhaitez pour plus d’information, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments dévoués. Nicole BONNEFOY |