Hôpital de Ruffec : le seul concerné de la région

Article Sud Ouest du 27/10/09  ♦ Auteur: Bruno Béziat

Il existe un projet d’arrêté de fermeture à moins de 1 500 opérations par an

Le ministère de la Santé a confirmé hier l’existence d’un projet d’arrêté de fermeture de blocs chirurgicaux qui effectuent moins de 1500 opérations par an. Et ce pour des raisons de « sécurité ». Il fait suite au rapport du professeur Vallancien, qui, en 2006, avait fixé ce seuil couperet a 2 000 interventions. Le texte devrait être publié d’ici à la fin de l’année. À l’échelle nationale, il condamnerait un quart des blocs opératoires des hôpitaux publics et environ 10 %de ceux du privé.

Même s’il est plutôt rural, le sud-ouest de la France est pourtant peu concerné par cette prochaine mesure. Il y aurait huit établissements hospitaliers touchés en Midi-Pyrénées, mais aucun dans le Gers. En Aquitaine, les hôpitaux dont l’activité était la plus faible ont déjà fermé ou se sont restructurés. C’est par exemple le cas d’Orthez, en Béarn, qui a en quelque sorte « délégué » la chirurgie à la clinique.

Ces chiffres n’ont pas été confirmés hier par l’ARH (Agence régionale d’hospitalisation) d’Aquitaine. Mais les plus petits hôpitaux de la région sont, selon nos informations, nettement au-dessus du seuil de l 500 interventions par an.
La conseillère régionale en charge de la santé, Solange Ménival, s’étonne d’ailleurs de ce projet d’arrêté, « alors que la plupart des hôpitaux s’étaient déjà réorganisés».

Le cas de Ruffec

En revanche, il existe dans la région Poitou-Charentes le cas de Ruffec, hôpital charentais, sur lequel une menace de fermeture pèse depuis longtemps déjà. « C’est effectivement le seul hôpital de la région en-dessous du seuil de 1500, plutôt autour de 800. Cela ne permet plus d’effectuer des opérations dans de bonnes conditions sanitaires », a indiqué hier la directrice adjointe de l’ARH de Poitiers.

Ce n’est évidemment pas l’avis du maire de Ruffec, Bernard Charbonneau. Ce dernier rappelle qu’en 2006 l’hôpital effectuait 1 600 interventions. « Ce sont les attaques de l’ARH qui nous ont fait descendre à 1100 interventions. On me parle de sécurité, mais en cas de rate éclatée, par exemple, le temps perdu dans le transport représente un vrai risque. C’est pour cela que nous avons déposé une plainte contre ce projet. Et, sur le plan financier, il va bien falloir payer tous ces déplacements vers Angoulême ou Poitiers. Je ne vois pas vraiment où seront les économies. »

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En savoir plus:

Hôpital de Ruffec : défense du service de chirurgie

Revue de presse :

> L’hôpital de Ruffec n’a pas pu réunir le quorum…
> L’hopital de Ruffec demande audience à Roselyne Bachelot
> Blocs opératoires : Ruffec, seul concerné de la région

Autre lien:

> L’action régionale en matière de santé