Ruffecois : Le projet du stade d’eaux vives pourrait migrer

3 mars 2015 | Non classé

03/03/15 | Article Sud Ouest

Ruffecois : Le projet du stade d’eaux vives pourrait migrer

Imaginé dans le Grand-Angoulême, étude à l’appui, le projet pourrait migrer dans le nord Charente. Sous réserve de l’engagement des collectivités territoriales.

Les élus du nord Charente s’intéressent à un stade d’eaux vives pour les sportifs, les scolaires et le grand public. En photo : Martin Thomas, de Jarnac, finaliste en Coupe du monde de Tacen. Photo : D. R.
Les élus du nord Charente s’intéressent à un stade d’eaux vives pour les sportifs, les scolaires et le grand public. En photo : Martin Thomas, de Jarnac, finaliste en Coupe du monde de Tacen. Photo : D. R.

Un stade d’eaux vives en Charente un jour ? C’est l’histoire d’un projet au long cours qui cherche désespérément un porteur. Annoncé comme prioritaire à l’été 2013 par Philippe Lavaud, alors maire et président de Grand-Angoulême, force est de constater qu’il ne l’est plus depuis que les municipales sont passées par là.

Interrogée, chacune des collectivités renvoie la balle vers l’autre. Pour Jean-François Dauré, président de Grand-Angoulême, « l’Agglo n’est pas porteuse dans ce dossier et ne l’a jamais été ». Ce que dément catégoriquement la Ville d’Angoulême pour qui le projet est éminemment communautaire et l’a toujours été. Fermez le ban, alors ? Certainement pas, assure Nicole Bonnefoy, sénatrice et conseillère générale de Mansle, convaincue de la première heure par le projet où qu’il soit amarré en Charente.

« Pas la mer à boire »

Avec Franck Bonnet, conseiller général d’Aigre en charge du sport, Nicole Bonnefoy a présenté en décembre l’étude technique et financière du Conseil général, réalisée par Hydrostadium (1), aux Communautés de communes Val de Charente, Boixe, Pays d’Aigre et Pays Manslois. Et le 14 février le duo a amené une délégation d’une dizaine d’élus visiter le petit stade d’eaux vives de Châteauneuf-sur-Cher, commune rurale de 1 500 habitants (lire ci-contre). « Cette visite nous a prouvé que tout ne se fait pas en ville et qu’il s’agit d’un équipement raisonnable qui créé du développement. L’investissement peut être porté par une commune, voire plusieurs. Il faut compter près de 400 000 euros sur deux millions, avec 80 % de subventions (2), ce n’est pas la mer à boire », assure la sénatrice.

Espéré par le comité départemental de canoë, pourvoyeur de sportifs de haut niveau comme Martin Braud et Cédric Forgit (3) en 2008, un stade d’eaux vives aurait aussi le mérite de capter scolaires et touristes. « Le Club de canoë, c’est 550 licenciés, 200 compétiteurs, 40 en championnat de France (8 à 10 médailles), et enfin entre deux et quatre internationaux », rappelle Thibaud Delaunay, conseiller technique régional de canoë-kayak. Avec, cerise sur le gâteau, la présence du pôle espoir de canoë-kayak à Angoulême, seul de la région.

Pour le non-initié, un stade d’eaux vives est un parcours de 200 à 400 mètres de long aménagé pour la pratique des différentes disciplines et activités d’eaux vives. Il peut être réalisé dans le lit naturel d’une rivière ou crée artificiellement.

Où il sera le moins coûteux

C’est là que le fleuve Charente, son débit important et ses nombreuses bases nautiques (40 000 embarquements annuels), entre en scène. « Nous avons tout en Charente pour en accueillir un, même l’ensoleillement élevé. Quand on voit la réussite de Châteauneuf-sur-Cher dans un territoire enclavé, on se dit qu’on peut faire bien, nous aussi, sinon mieux », enfonce Nicole Bonnefoy.

Bernard Charbonneau, président de Val de Charente, semble compter parmi les élus séduits, même s’il préfère « neutralité garder et attendre les élections ». Il faut dire que la base du Rejallant, à deux kilomètres de Ruffec et à trois kilomètres de la nationale 10, dispose déjà d’un camping, d’un restaurant et d’une aire de loisirs. Jean-Louis Stasiack, président de la Boixe, qui était aussi du voyage dans le Cher, se dit « intéressé mais mesuré ». « Cela me surprend qu’Angoulême ait refusé, il me semble que ce projet serait mieux dans une grande ville », glisse-t-il. Pour lui, c’est là où il coûtera le moins cher qu’il sera le mieux.

L’étude technique et financière, diligentée par le Département, avait retenu à l’époque deux sites : le plan d’eau de Saint-Yrieix (plus coûteux car il fallait y installer des pompes) et Bourgines, disposant d’un dénivelé naturel, plébiscité par les sportifs.

Sur le Ruffecois et sa quinzaine de barrages sortent du lot la base du Réjallant, Échoisy et enfin, Mansle et Montignac.

Ce qu’espère aujourd’hui Nicole Bonnefoy, c’est accélérer le mouvement et inviter les élus à débriefer dans les jours à venir sans attendre les échéances départementales. […] Article Sud Ouest

(1) Filiale d’EDF, Hydrostadium s’est spécialisée dans les stades d’eaux vives. On lui doit ceux de Sydney, Pékin, Athènes, notamment.

(2) Conseil général, Région, État, Europe.

(3) Premiers à avoir atteint le niveau mondial, 4e place aux JO de Pékin.

En savoir + :

Note : Délibération pour la création du stade d’eaux vives à Mansle
Courrier : Nicole Bonnefoy interroge François Bonneau sur la réalisation d’une étude complémentaire pour la création d’un stade d’eaux vives
Note : Point d’étape sur les parcours nautiques en ruffécois et la création d’un bassin d’eaux vives
Photos : Visite du stade d’eaux vives à Chateauneuf sur Cher
Dossier : Stade d’eaux vives en Ruffécois ?
Dossier : Randonnées nautiques en Ruffécois

Revue de presse :

Le projet du stade d’eaux vives pourrait migrer
Stade d’eaux vives : Le projet migre vers Ruffec