Un marché de plus pour la PME de la base aérienne
[ Article Sud Ouest du 21/08/12 ]
Un marché de plus pour la PME de la base aérienne
Après Cognac et Avord, Cassidian aviation training services a décroché le contrat de fourniture et maintenance des avions de la base-école de Salon-de-Provence.
Trois batailles, trois victoires. Après Cognac, en janvier 2007, et Avord, en janvier 2012, Cassidian aviation training services (Cats) a posé son drapeau le 1er août sur la base aérienne de Salon-de-Provence. Un parcours sans faute pour cette filiale à 100 % de Cassidian (ex-EADS), mais dont le président Laurent Blattner revendique haut et fort le statut de « PME 100 % charentaise ».
C’est au sein de la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard que l’aventure a démarré, en 2006. Le site charentais avait été choisi par l’armée de l’air pour expérimenter une petite révolution, « l’externalisation » du soutien de l’école de pilotage. En d’autres termes, la fourniture des avions et des simulateurs de vol, leur maintenance, ainsi qu’une partie de formation technique étaient confiées à une société privée.
Chiffre d’affaires doublé
Cats a rempli sa mission, réduire les coûts de 20 à 30 %. Forte de cette expérience, elle a remporté les deux nouveaux appels d’offres concrétisés en 2012 dans les bases-écoles d’Avord puis de Salon-de-Provence. Elle peut rêver d’un grand chelem quand viendra le tour de la base de Tours, où les futurs pilotes de chasse achèvent leur formation en Alpha-Jet.
« On avait 50 salariés il y a huit mois. Dans six mois, on sera 150. Le chiffre d’affaires va passer de 13,5 millions d’euros l’an passé à entre 25 et 27 millions une fois stabilisé », se félicite Laurent Blattner.
Les effectifs, composés pour moitié d’anciens militaires, pour l’autre de personnes en partie formées en interne, se répartiront sur cinq sites. À Cognac, ils grimperont à 50 personnes, avec la mise en place d’une « station-service » pour les avions (lire ci-dessous). Le deuxième contrat porte sur 40 avions de transport Xingu, pour 11 000 heures de vol par an, répartis entre Avord, près de Bourges (45 salariés Cats) et Lann-Bihoué, près de Lorient (10 salariés).
Le contrat de Salon-de-Provence prévoit la fourniture de 23 Cirrus neufs, pour 11 000 heures de vol par an. D’une capacité de cinq places, afin de rentabiliser les rotations, ces avions à hélice à « l’avionique très moderne » sont utilisés au début de la formation, après la phase théorique. Cats déploiera 30 salariés sur place. Le contrat intègre également la sélection des élèves pilotes de l’aéronautique navale sur le site de Lanvéoc-Poulmic, près de Brest, avec 20 salariés sur place, ainsi que la maintenance des planeurs utilisés sur les bases de Grenoble, Saintes et Romorantin.
Ambitions élargies
Le contrat à Cognac s’élève à 150 millions d’euros sur dix ans, et à 220 M€ sur quinze ans à Avord. Pour Salon, il porte sur 55 M€ sur dix ans, avec un lourd investissement en matériel. Pour Michel Blattner, Cats a emporté la mise parce qu’elle peut « mutualiser » ses frais et qu’elle s’appuie sur une collaboration très complémentaire avec la société Daher-Socata, basée à Tarbes.
Michel Blattner entretient d’autres ambitions sur des marchés à l’étranger ou dans le civil. Fier d’avoir glissé Cats « parmi les opérateurs français de tout premier ordre », il se réjouit tout particulièrement d’avoir « pérennisé » l’activité en Charente. […] Article Sud Ouest
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