Une stratégie nationale ambitieuse dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens
22/05/14 | Tribune libre de Nicole Bonnefoy
Une stratégie nationale ambitieuse dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens
Le 29 avril 2014, la ministre de l’écologie Ségolène ROYAL a présenté la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, ensemble de mesures que le Gouvernement entend déployer en vue de répondre aux problèmes de santé posés par ces substances et récemment mis en lumière dans mon rapport et dans le dossier du bisphénol A.
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, responsables de la sécrétion des hormones. Présents dans de nombreux produits ou objets d’usage quotidien (matières plastiques, cosmétiques, textiles, peintures…), ils peuvent être à l’origine de graves maladies et problèmes de santé : malformations génitales chez les nouveaux-nés, survenue de cancers de la prostate ou du sein, développement de l’obésité ou du diabète…
En tant que rapporteur de la mission commune d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé, j’avais consacré une place importante dans mon rapport aux problèmes sanitaires posés par les perturbateurs endocriniens, également très présents dans les pesticides, et formulé une série de recommandations visant à les endiguer.
Aussi, je me réjouis que la Stratégie nationale du gouvernement rejoigne mes propositions et fasse preuve d’ambition dans ses objectifs. Ceux-ci sont articulés autour de cinq axes majeurs : – Soutenir la recherche pour mieux connaître les perturbateurs endocriniens et leurs effets sur la santé et l’environnement, notamment en finançant des programmes de recherche et en mettant en place une plateforme public-privé qui permettra de réduire les délais des tests sur les substances chimiques ; |
Mobilisée dans mon travail au Sénat sur ces enjeux de santé publique, tel que je l’ai particulièrement été récemment à l’occasion de l’examen de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, je continuerai à m’investir sur ces sujets lors des prochains textes (transition énergétique, santé…) qui soutiendront cette stratégie.