Formation professionnelle : les mauvaises réponses du gouvernement
Communiqué de presse du groupe socialiste du 23/09/09 ♦
Les sénateurs socialistes dénoncent les mauvaises réponses apportées par le projet de loi relatif à « l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie » aux préoccupations de nos concitoyens touchés de plein fouet par la crise et le chômage et à celles des jeunes rencontrant les plus grandes difficultés pour accéder à l’emploi.
Ils dénoncent la remise en cause d’un certain nombre de fondements de notre système de formation en particulier :
– l’atteinte insidieuse portée à l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans, en permettant à des jeunes de 15 ans d’entrer dans les Centres de Formation d’Apprentie ;
– l’introduction d’opérateurs privés dans la préparation de l’accès à l’emploi ;
– le démantèlement programmé de l’AFPA (Agence pour la Formation Professionnel des Adultes) avec le transfert de ses psychologues au Pôle Emploi et le fort alourdissement de ses charges par le transfert du patrimoine immobilier de l’Etat, introduit par un amendement de dernière minute du gouvernement ;
– la recentralisation du pilotage de la formation professionnelle, alors que tous les partenaires sociaux s’accordent pour reconnaitre la plus grande pertinence du pilotage par les Conseils régionaux ;
– un droit à l’information et à l’orientation réaffirmé mais qui, faute d’instrumentation appropriée, restera inopérant. De plus, la création d’un Délégué interministériel à l’information et à l’orientation ajoute à la confusion en écartant les conseils régionaux de cette responsabilité pourtant complémentaire de celle de la formation.
Les sénateurs socialistes considèrent que la seule avancée du projet de loi est la transposition de l’accord national interprofessionnel (ANI), signé entre les partenaires sociaux en janvier 2009, qui institue un Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels, doté par les contribution légales des entreprises, donnant la possibilité aux salariés perdant son emploi d’utiliser son Droit Individuel à la Formation (DIF) dans les deux ans qui suivent son licenciement.