Audition du ministre Jean-Michel Baylet sur la couverture en téléphonie mobile des territoires ruraux
02/08/16 | Tribune libre de Nicole Bonnefoy
Audition du ministre Jean-Michel Baylet sur la couverture en téléphonie mobile des territoires ruraux
Le 12 juillet 2016, j’ai auditionné, avec les membres de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, le ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales Jean-Michel Baylet.
J’ai profité de cette occasion pour interroger une nouvelle fois le Gouvernement sur ses intentions et projets concernant la très importante problématique de l’accès inégal et incomplet des territoires ruraux à la téléphonie mobile et à l’internet haut débit.
Le ministre a rappelé l’objectif de couverture de tous les centres-bourgs, au minimum avec la 3G, d’ici mi-2017, lequel sera possible grâce à l’engagement de l’Etat, qui finance en totalité la construction des pylônes dans les 300 centres-bourgs recensés en zones blanches, à hauteur de 30 millions d’euros avant la fin de l’année. Depuis la loi pour la croissance et l’activité du 6 août 2015, dite « loi MACRON », les opérateurs sont en effet tenus de les raccorder au réseau mobile, et ceux-ci se sont engagés à le faire dans un délai de 6 mois en 3G.
Affirmant la détermination du Gouvernement à être vigilant sur ces engagements, le ministre a indiqué en complément qu’une nouvelle vague de mesures sera lancée à l’automne pour recenser les centres-bourgs restant sans couverture mobile.
Sur l’épineuse question des zones grises, à propos desquelles j’avais déjà interrogé le Gouvernement lors d’une précédente question orale, le ministre a indiqué avec franchise que la méthodologie de mesure de la couverture mobile est inadaptée aux réalités des territoires et devra être revue. « Je fais pression sur l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), a-t-il poursuivi, mais les choses ne changent pas en cinq minutes. Hors des centres-bourgs, 1 300 sites d’intérêt économique ou touristique bénéficient du soutien de l’État pour une couverture au minimum en 3G. L’État finance 50 % – et 75 % en montagne- de la construction des pylônes pour un total de 42,5 millions d’euros. Désormais, les opérateurs consentent à mutualiser les réseaux en zone de faible densité. Toutes les communes couvertes en 3G le seront à terme par les quatre opérateurs. »
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