Aéroport de Brie-Champniers : La grosse colère de Nicole Bonnefoy
25/02/14 | Article Charente Libre
Aéroport de Brie-Champniers : La grosse colère de Nicole Bonnefoy
La présidente du syndicat mixte des aéroports de Charente dénonce les « mensonges » de l’opposition et menace de démissionner.
« Ils ne sont là que pour critiquer, s’opposer par des postures et rabâcher. C’est la politique de la terre brûlée: après nous le déluge. Mais ils oublient qu’il y a un enjeu économique derrière avec la survie de la plate-forme, et surtout un enjeu humain avec l’avenir de 12 salariés. » Grosse colère de Nicole Bonnefoy, la sénatrice et présidente du syndicat mixte des aéroports de Charente (Smac). Elle ne partira pas en Corse avec François Bonneau, le conseiller général d’opposition qui siège lui aussi au Smac. Ni avec les élus de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Angoulême qui ont déjà dit tout le mal qu’ils pensent des conditions de l’ouverture d’une ligne Angoulême-Figari à partir du 26 avril prochain.
Des projets en soute
La dernière pique qui a mis de l’huile sur le feu de la colère de la sénatrice, c’est la fuite des informations du comité syndical qui s’est tenu vendredi. Un coup de François Bonneau, croit savoir Nicole Bonnefoy. Les chiffres, elle ne les lit pas de la même manière que son opposant. « Le déficit est de 678 000 € et non de 850 000, estime la présidente, qui déduit un crédit-bail et une taxe foncière. C’est 20% de moins qu’à l’époque où l’aéroport était géré par la CCI. Et ça, avant même de parler de ce qui était donné à Ryanair. » Furieuse, elle rappelle le passé: « Il est où le bilan de la CCI en matière de développement économique de la Charente et sur la gestion de l’aéroport? » Ambiance.
Dans son bureau manslois, un oeil sur une affiche de promo mettant les rivages corses à deux heures d’Angoulême, elle dénonce: « Ici, on fait tout pour que rien n’avance. Comme la CCI et l’opposition ont échoué, ils veulent que l’on échoue aussi. Mais à force de dénigrer l’aéroport, d’insulter l’exploitant Lavalin et de médire sur Corsicatours, qui va vouloir venir en Charente? On a besoin d’une Charente moderne, qui avance, pas d’une Charente qui détruit, dénonce-t-elle, jurant être à deux doigts de laisser son siège du Smac. Parce qu’il y en a marre de se battre contre des gens qui se contentent d’avoir des postures. Je ne serai pas la présidente du plantage de la plate-forme aéroportuaire. Quand ils étaient gestionnaires, ils se prenaient pour une annexe de Bordeaux alors qu’on n’est même pas au niveau de Poitiers. »
Nicole Bonnefoy veut toutefois voir un peu de rose sur l’avenir de l’aéroport. « Tant pour l’économie, l’industrie que le tourisme. » Elle le jure, le déficit est amené à se résorber au fil du temps. « Il y a des projets industriels qui avancent. Mais laissons les gens travailler sereinement. » Elle croit aussi dur comme fer au créneau de l’aviation d’affaires. « On vient de finir les travaux d’un salon d’affaires. On va bientôt l’inaugurer. On mise beaucoup sur les entreprises charentaises pour se l’approprier. » Elle imagine des partenariats à inventer avec la filière aéronautique bordelaise, « pour de la maintenance ou de la peinture. » « Peut-être ont-ils des problèmes de foncier là-bas. »
Sur la ligne à destination de Figari, chaque samedi de fin avril à fin juin puis en septembre, elle défend: « Pourquoi les Charentais n’auraient pas le droit d’aller en Corse en faisant vivre leur plateforme aéroportuaire? Quant à Corsicatours, c’est un groupe français, familial, qui a d’autres valeurs que Ryanair. » Premier vol prévu le 26 avril. […] Article Charente Libre