Question orale – Situation budgétaire alarmante du Centre hospitalier Camille Claudel en Charente

9 avril 2024 | Actualités / Sénat

Question de Mme Nicole Bonnefoy (Charente – SER) publiée le 08/02/2024

Mme Nicole Bonnefoy attire l’attention de Mme la ministre du travail, de la santé et des solidarités sur la situation budgétaire alarmante du centre hospitalier Camille Claudel en Charente.
Alors que le centre hospitalier Camille Claudel a été certifié en avril 2023 avec la mention « haute qualité des soins », la situation budgétaire de cet établissement est aujourd’hui alarmante.
En effet, le déficit prévisionnel pour l’exercice 2023 est estimé à 1 155 857 euros et les projections 2024 laissent craindre un nouveau déficit de 3 194 653 euros. Si l’établissement était au complet, que les postes vacants étaient comblés, la situation déficitaire serait encore pire.

Cette aggravation du déficit serait due à une évolution des recettes de 1 % qui est insuffisante pour couvrir l’inflation des dépenses.
Les conséquences de ces déficits sont multiples mais pour les instances du centre hospitalier Camille Claudel, l’équilibre budgétaire ne pourra être assuré qu’à condition que les financements nécessaires soient assurés par l’État. Il existe de plus un sous-financement historique de la psychiatrie en Charente. Le besoin en soins psychiques est pourtant bien réel en Charente. L’hôpital arrive à saturation, manque de place. La Nouvelle Aquitaine consacrerait en moyenne 175,10 euros par habitant contre 146,20 euros par habitant en Charente. L’écart serait donc de 28,90 euros par habitant, soit un manque pour le département de la Charente de 10 133 811 euros.
Enfin, au regard des prélèvements à effectuer sur le fonds de roulement pour équilibrer le fonctionnement de l’établissement, le centre hospitalier Camille Claudel n’est plus en mesure aujourd’hui de réaliser son programme d’investissement qui a pour but d’humaniser ses locaux, les rendre conformes aux conditions fixées par la règlementation et accessibles aux personnes en situation de handicap.
Pour toutes ces raisons, les instances du centre hospitalier Camille Claudel demandent que la dotation annuelle de financement perçue soit mise au niveau a minima de la moyenne régionale et qu’une aide à l’investissement d’ampleur soit attribuée pour répondre à la mise aux normes imposée par l’État.
Aussi, alors que cet établissement semble être arrivé au bout des efforts à fournir, elle souhaiterait savoir quelles réponses le Gouvernement entend donner aux attentes nécessaires et légitimes des instances du centre hospitalier Camille Claudel.