CATS, une entreprise cognaçaise qui décolle
[ Article Charente Libre du 17/01/12 ]
CATS, une entreprise cognaçaise qui décolle
CATS, sous-traitant de l’armée de l’air à la base aérienne de Cognac a gagné un nouveau marché. La PME va doubler ses effectifs et conforte sa place à Cognac.
Après un décollage réussi il y a maintenant six ans quand elle est devenue sous-traitant de l’armée de l’air à la base aérienne 709, la société cognaçaise CATS (Cassidian aviation training services) passe la vitesse supérieure. La PME cognaçaise spécialisée dans la maintenance des avions et des simulateurs de vol qui emploie 50 personnes à Cognac, vient de décrocher l’entretien des avions des bases d’Avord (Cher) et de Lann-Bihoué (Morbihan).
CATS pourrait devenir dans quelques mois un opérateur incontournable dans le secteur de l’aéronautique si elle remporte également le marché de l’école de l’air de Salon-de-Provence (lire encadré).
Pour les bases d’Avord et de Lann-Bihoué, CATS a la charge de la maintenance des bimoteurs Xingu, avions de transport-école. Un contrat de quinze ans et de 250 millions d’euros. «On va doubler notre flotte en passant de 50 à 100 avions, notre chiffre d’affaires qui grimpe de 13 à 25 millions annuels et nos effectifs qui passent de 50 à 100 salariés», résume Laurent Blattner, président de CATS, monté en grade depuis le 1er janvier. Il a été nommé responsable des services de Cassadian, la filiale de EADS et maison mère de CATS.
«Je m’éclate, mes équipes aussi»
Ce nouveau contrat que CATS a décroché en co-traitance avec Daher-Socata, autre poids lourd de l’aéronautique, conforte la présence de CATS à Cognac. «Le management sera basé ici, on recrute d’ailleurs quatre personnes. Les autres seront déployés à Avord et Lann-Bihoué. Cognac a vocation à rester notre centre névralgique, le barycentre de nos services en France surtout si on décroche Salon-de-Provence», considère Laurent Blattner, ancien officier-mécanicien, trente ans dans l’armée, ravi de son sort: «Je m’éclate et je crois que mes équipes aussi.»
Le contrat, officiel depuis le 30 décembre, a également soufflé le chaud sur une année 2011 éprouvante. Deux cadres de la société sont décédés. L’un d’un arrêt cardiaque et l’autre, Daniel Gendreau, 53 ans, dans un dramatique accident de moto le 14 septembre dernier. «Ce contrat a mis du baume au coeur de tout le monde. Nos premières pensées ont été vers eux», souligne Laurent Blattner qui ajoute que c’est une «assurance» sur la pérennité de l’ancrage cognaçais de CATS: «Même si dans quatre ans, le contrat n’est pas renouvelé avec la base aérienne de Cognac, le management et une partie de nos activités resteront ici.»
Une prudence qui cache mal les ambitions de CATS dans un contexte favorable à l’externalisation: «On a fait nos preuves, la commission défense de l’Assemblée nationale et la Cour des comptes ont rendu des rapports élogieux sur nos activités. Les marchés des services sont en pleine expansion. On se positionne en France et aussi à l’étranger sur un marché en Angleterre notamment.»
CATS qui emploie beaucoup d’anciens militaires, forme également beaucoup. «10% de nos effectifs sont des apprentis», appuie Laurent Blattner qui sait qu’il va devoir continuer à recruter: «Si des gens sont intéressés, ils peuvent nous contacter. Dans le contexte actuel, c’est une très grande chance.» […] Article Charente Libre
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