27/06/15 : Découverte des carrières d’argile de Guizengeard

27 juin 2015 | Actualités / Sénat

Samedi 27 juin 2015, inauguration du sentier de découverte des carrières d’argile de Guizengeard.

Sentier de découverte des carrières d'argile de Guizengeard. Photo : N. Bonnefoy

Revue de presse

26/06/15 | Article Charente Libre

Sur le chemin de l’étang bleu de Guizengeard

Demain sera inauguré le sentier découverte des carrières de Guizengeard. Un parcours dans un paysage exceptionnel, encore très peu connu.

Le bleu des étangs. Photo : CL

Christian Gadrat, le maire de Guizengeard, avait rêvé à la fin des années 90 d’inonder 110 ha de sa commune à partir des trous d’eau laissés sur place par la fin de l’exploitation des carrières de kaolin (argile blanche).

À défaut de cet immense lac artificiel, la communauté de communes (CDC) des 4B s’est engagée dans un balisage de ces terres de landes et de bruyères, de ces paysages de roches découpées dans le sol et qui plongent dans ce que l’on appelle communément des étangs bleus, tant leur couleur (en fonction de la saison et de la lumière du jour) est aussi intense que surprenante dans ce coin un peu perdu du Sud-Charente.

Huit panneaux d’interprétation

Ce sentier de 3 kilomètre qui sera inauguré demain matin, débute près de l’église (1). Il permet aux visiteurs de parcourir en sécurité (2) ce site exceptionnel. Une pépite qui peut aujourd’hui être découverte par le plus grand nombre, et non plus seulement la nuit par des raveurs clandestins « que l’on essaie de dissuader autant qu’on le peut », confie le premier édile.

La CDC y travaille depuis plus de deux ans, d’abord à l’initiative de Marie-Hélène Gouffrant, puis de Marie-Pierre Grenot, la vice-présidente de la CDC chargée de la culture et du tourisme.

Mercredi soir, elle a guidé les membres de sa commission à travers ce sentier ponctué par huit panneaux d’info. Sept seulement ont été installés. Le huitième le sera l’an prochain, lorsque le Conservatoire régional des espaces naturels (Cren) gestionnaire du site aura dégagé un écran végétal qui obstrue un point de vue général sur la zone.

Lesdits panneaux détaillent l’origine du lieu, son exploitation industrielle qui a fait apparaître ces étangs si particuliers (le public pourra en découvrir deux sur quatre). Ils évoquent aussi ce que sont la flore et la faune. Notamment le guêpier, petit oiseau migrateur qui trouve ici un lieu propice à sa nidification dans les trous de la falaise.

La constitution de ces panneaux a été confiée à un comité scientifique composé entre autres de spécialistes de Charente Nature, du Cren, plus le maire de la commune, fin connaisseur du terrain.

Ce sentier de découverte forme un huit et donc une boucle autour de chacun des étangs. On peut le parcourir d’une traite ou en deux fois (par le circuit des Guêpiers ou le circuit de Grand Bois du Marais). Très accessible, il permettra de découvrir la richesse écologique de cette région trop peu connue.

La CDC a installé des passerelles facilitant le franchissement de petits biefs. Plusieurs bancs en bois (dont un a déjà été descellé en volé) ont été installés avec des tables de pique-nique et des poubelles.

Et pour l’occasion, la CDC vient de publier un petit guide avec toutes les infos pratiques, que l’on peut trouver dans les mairies et les offices de tourisme. Coût total de cette installation: 78.000 euros.

(1) Pour découvrir le site, il faut se rendre à hauteur de l’église. À Guizengeard, arrivée au lieudit « Chez-Thomas », prendre la direction Boresse pendant 1km, puis le parking de l’église à droite.

(2) La mairie a pris un arrêté: la baignade est interdite, d’autant que certains sols sont mouvants et que les profondeurs sont importantes. De même est interdite toute circulation d’engins à moteur. […] Article Charente Libre

Faire ressurgir la lande naturelle

Le Conservatoire régional des espaces naturels (Cren) n’est pas encore propriétaire des 95ha de la zone concernée. L’achat a été financé par Cosea.

Les terres sont placées sous la responsabilité de la Safer, qui les rétrocédera ensuite au Cren. Ce n’est qu’à ce moment que le conservatoire engagera son action de gestion.

Ses responsables savent qu’il y aura un gros travail à faire, d’abord pour retirer des buses laissées sur place par l’exploitant, puis un travail de gestion forestière proprement dit. « l y a beaucoup de pins et nous procéderons par endroits à des éclaircissements pour permettre à la lumière d’aller jusqu’au sol et faire réapparaître la lande naturelle de cette région », confie Carole Violon, du Cren.

C’est également en raison de ces travaux préparatoires que le conservatoire ne pourra pas proposer dès cet été à des visites guidées de ce site. « Mais nous le ferons sans doute dès l’année prochaine ».