22/09/12 : Ligne de démarcation à Parzac et à Vieux Cérier

22 septembre 2012 | Actualités / Sénat

Samedi 22 septembre 2012, inauguration de la ligne de démarcation à Parzac et à Vieux Cérier.

Revue de presse

[ Article Charente Libre du 25/09/12 ]

Ligne de démarcation : L’histoire laisse son empreinte

Le salut des officiels aux vingt porte-drapeaux présents à la cérémonie. Photo CL
Le salut des officiels aux vingt porte-drapeaux présents à la cérémonie. Photo CL

Dévoilé samedi matin à Vieux-Cérier, ce panneau qui s’offre au passant synthétise l’histoire de la ligne de démarcation qui séparait la France en deux pendant la Seconde Guerre mondiale. Celle de la Résistance aussi.

Patrick Rullac, directeur départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (Onac) a présidé la cérémonie, entouré de Nicole Bonnefoy sénatrice, Murielle Boireau sous-préfète de Confolens, Gérard Desouhant conseiller général, Gilles Prat représentant l’éducation nationale, Dominique Rolland maire de Vieux-Cérier.

Ce dernier prononcera le discours de bienvenue, remerciant au passage Eric Cools d’avoir autorisé l’implantation du panneau dans la cour de sa ferme.

Le témoignage de Paulette Desset

Une occasion pour Paulette Desset d’évoquer quelques souvenirs, alors qu’elle n’était qu’une petite fille: «Les Allemands ont occupé le bourg durant une quinzaine de jours puis se sont retirés à l’extrémité en direction de Champagne-Mouton. Durant cette période, je me souviens que ma mère m’interdisait de manger des chocolats offerts par les Allemands au cas où ils auraient été empoisonnés.»

Paulette Desset évoque aussi le jour où elle a voulu aller jusqu’à Champagne-Mouton avec sa mère. Malgré son laisser-passer cette dernière a dû subir une fouille au corps. «Moi, on ne m’a pas autorisé à franchir la ligne car j’étais trop jeune et ne possédais pas de papiers. J’ai dû me réfugier dans une ferme voisine dont mes parents connaissaient les propriétaires. J’ai attendu que ma mère revienne du marché.»

Son frère qui était plus âgé, faisait «le facteur» pour la Résistance. «Il empruntait les petits chemins pour éviter le poste de contrôle. Un jour, en hiver, alors qu’il neigeait, il est parti avec son «courrier» quand il a aperçu une patrouille allemande. Il s’est vite débarrassé de ses documents. La neige aidant, la patrouille n’a rien repéré. Il a cependant été emmené au poste pour contrôle d’identité puis libéré car les Allemands n’avaient aucune preuve.»

La cérémonie s’est poursuivie avec les discours des personnalités, le chant des Partisans et la Marseillaise. Instant emprunt d’émotion, notamment quand certains invités ont chanté en choeur.

Sitôt la fin de la cérémonie, un rassemblement similaire a débuté à Parzac, avec la pose d’un autre panneau. […] Article CL