Débat suivi d’un vote au Sénat sur l’évolution de la situation sanitaire : le groupe Socialiste du Sénat dénonce une parodie politique.

6 avril 2021 | Actualités / Sénat

Lors du précédent débat le 29 octobre dernier, malgré les errements, malgré les fautes, malgré la trop grande verticalité de la gestion de crise, le groupe Socialiste avait voté en faveur de la déclaration du Premier ministre. Ce vote ne valait pas quitus au gouvernement dans sa gestion de la crise mais soutien aux Français et à leur santé.

Cinq mois plus tard, la situation a changé ou plutôt elle n’a pas changé. Le gouvernement n’a pas tiré les enseignements des précédentes séquences. La gestion de l’épidémie s’est dégradée. La concentration du pouvoir s’est renforcée.

Patrick Kanner, président du groupe socialiste, a dénoncé en séance l’absence de transparence dans la prise de décision et le grave retard pris dans l’application de mesures sanitaires pourtant demandées depuis la fin du mois de janvier. Ces retards et ces errements ont un coût humain, social et économique.Ces conséquences résultent du pari perdu d’un Président de la République, qui décide seul et se trompe seul.

Patrick Kanner, a également rappelé dans son intervention les nombreuses alertes et propositions de son groupe ces derniers mois. Qu’elles soient d’ordre sociale, économique ou sanitaire, ces propositions ont été systématiquement rejetées par l’exécutif et ces alertes systématiquement ignorées.

Si ces mesures annoncées hier sont nécessaires, les sénatrices et sénateurs socialistes regrettent qu’elles arrivent trop tard et que la procrastination sanitaire du gouvernement empêche de continuer une politique territorialisée qu’il a mis bien du temps à mettre en place malgré les demandes des élus locaux.

Le groupe Socialiste a fait le choix de ne pas cautionner les méthodes du Gouvernement qui depuis de trop nombreux mois piétine les droits et le rôle du Parlement pour mener une politique sanitaire solitaire qui conduit à l’échec.

Comme l’a souligné, Patrick Kanner:« Face à cette parodie politique, face à cette mascarade de démocratie, face à ce simulacre de concertation, nous avons décidé de ne pas être les faire-valoir de l’exécutif. Ne disposant pas du pouvoir de censure au Sénat, le groupe Socialiste ne participera pas au vote. »