Corsicatours : « On ne pouvait plus tenir en Charente »
13/12/16 | Article Charente Libre
Corsicatours : « On ne pouvait plus tenir en Charente »
Jean-Marc Ettori, PDG de Corsicatours, revient sur les raisons qui l’ont poussé à prendre la décision de fermer la liaison Angoulême-Ajaccio. Un lien tissé avec la Corse en 2014.
Pourquoi avoir décidé de stopper cette liaison avec Ajaccio ?
Jean-Marc Ettori. En 2014, nous avons embarqué à Angoulême 1.380 passagers. En 2015, ils n’étaient plus que 1.000 et en 2016, nous n’avons commercialisé que 700 allers-retours. Une structure comme la nôtre ne peut pas se permettre de perdre 50.000€ sur une ligne comme celle-ci. On ne pouvait pas continuer comme ça.
Comment expliquez-vous cette baisse de fréquentation ?
La première année, l’implication de Nicole Bonnefoy (présidente du Smac à l’époque, ndlr) nous a beaucoup aidés. Nous avions aussi un vrai soutien financier du Département. En 2015, l’aide avait diminué de moitié.
La nouvelle majorité départementale ne croyait pas en cette ligne. Alors qu’elle aurait dû nous défendre. Cette nouvelle majorité avait eu des réactions négatives à notre arrivée, quand ils étaient dans l’opposition.
Des réactions dont certaines m’ont choqué, laissant sous-entendre que nos avions étaient vieux et peu fiables. Ajoutez à cela la concurrence de Bordeaux, Poitiers, Limoges, Nantes et Toulouse, on ne pouvait plus tenir.
Vous partez, mais pensez-vous qu’un jour, cet aéroport pourra avoir une ligne régulière rentable ?
Il y a peut-être trop d’aéroports en France. S’il y en a trop, on les ferme. Sinon, on fait tout pour que ça marche. Ce n’est pas ce que font les collectivités à Angoulême. Il faut être cohérent. Les élus doivent se poser les bonnes questions.
Faut-il préférer des compagnies comme Ryan Air, Volotéa ou Easyjet qui ne paient pas d’impôts en France ou des compagnies comme Corsicatours qui les paie. J’ai comme un goût d’inachevé. Mais vu comment l’aéroport est géré ici, je ne suis pas sûr qu’une autre compagnie vienne se poser ici de sitôt. (…) Article Charente Libre
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