05/10/13 : MAMAKA ou « L’Arbre des Possibles » à Rouillac

5 octobre 2013 | Actualités / Sénat

Samedi 05 octobre 2013, inauguration de MAMAKA ou « L’Arbre des Possibles », une œuvre monumentale de Karlito, sculpteur-performeur, réalisée dans le cadre d’une résidence à La Palène à Rouillac.

Oeuvre monumentale réalisée par Karlito, sculpteur-performeur dans le cadre d'une résidence à La Palène à Rouillac. Photo : N. Bonnefoy

Revue de presse

[ Article Charente Libre du 27/11/12 ]

Karlito, artiste du fer, en résidence à La Palène

Karlito travaille à sa sculpture monumentale pour La Palène. Un assemblage de diverses pièces de ferraille qui deviendront une oeuvre monumentale de 7 mètres de haut. Photo : C.L.

Et si tu nous honorais de ton savoir-faire pour fabriquer une sculpture à l’occasion du quinzième anniversaire du festival?», lui avait suggéré Joël Breton, directeur de La Palène, l’association culturelle de Rouillac qui organise chaque année Les Sarabandes dans un village du Rouillacais.

«Lui», c’est Karlito, sculpteur de son état. Mais pas n’importe quel sculpteur. Ce jeune artiste ne s’embrouille pas avec les montagnes de ferraille qu’il détourne pour imaginer des sculptures géantes. Invité au festival des Sarabandes de Douzat en 2011, Karlito avait impressionné les festivaliers avec ses automates musiciens. Et le sang de Joël Breton n’avait fait qu’un tour en repérant ce «déboulonné» pétri de talent.

La commande d’une sculpture monumentale lui était alors passée pour célébrer le quinzième anniversaire du festival des Sarabandes. «J’avais un impératif, celui de créer un arbre pour symboliser l’œuvre des bénévoles de La Palène», indique l’artiste. Tout est histoire de symbole dans le Rouillacais. «Je sens une histoire très forte entre les bénévoles, ça aide à la création de mon œuvre», poursuit le jeune Deux-Sévrien.

La sculpture monumentale dominera le rond-point à l’entrée de Rouillac côté Angoulême, du haut de ses 7 mètres.

Installé en résidence à la maison des artistes, Karlito travaille dans un atelier qu’il a conçu pour sa sculpture. Travaillant sur une maquette, il imagine les différentes étapes de la construction. Des tubes de 80 mètres de long sont travaillés pour constituer le pied monté sur un cadre de métal lui-même scellé dans 8 tonnes de ciment.

«Mon œuvre me survivra»

Dix semaines de travail seront nécessaires pour la construction. Si Karlito utilise des pièces démontées de toutes parts, lui ne se démonte pas et assemble tout morceau de ferraille au gré de son imagination. Les pièces sont utilisées telles qu’elles lui arrivent, dans leur jus. On trouve de tout, des crochets, scies, chaînes, ressorts, outils agricoles, marteaux, moteurs, ustensiles ménagers…

Son atelier ressemble plutôt à celui d’un ferrailleur, mais ce qu’il en ressort est hors du commun. L’artiste laisse parler son imagination et son talent fabriquer l’œuvre. «C’est la première sculpture monumentale que je monte», assure l’artiste. Pour lui, c’est une belle opportunité qui «laissera des traces». «Mon œuvre me survivra, j’en suis très fier.»

La vitrine de son atelier est actuellement animée par son orchestre d’automates. Les passants qui s’arrêtent découvrent la joueuse de congas, le contrebassiste, le joueur de scie musicale, ou le tromboniste. Karlito accueille volontiers les visiteurs et accepte tout don de ferraille. «Je m’arrache pour cette commande qui sera un beau cadeau pour les bénévoles», assure l’homme de l’art du fer.

En savoir + :

Artiste Karlito sur madagascart.net
Association La Palène
Photos : Festival Les Sarabandes à Mareuil