Condamné pour avoir diffamé Nicole Bonnefoy, François Bonneau fait appel

7 juillet 2015 | Non classé

03/07/15 | Article Charente Libre

Condamné pour avoir diffamé Nicole Bonnefoy, François Bonneau fait appel

François Bonneau président du conseil départemental de la Charente. Photo : J. Renaud
François Bonneau président du conseil départemental de la Charente. Photo : J. Renaud

En milieu d’après midi, François Bonneau a fait savoir par un communiqué qu’il ferait appel de la décision rendue ce matin par le tribunal correctionnel d’Angoulême. « Dans le contentieux qui l’oppose à Alain Rivière, François Bonneau, Président du Conseil départemental de la Charente, (…) entend soumettre à la Cour d’appel de Bordeaux les nombreux vices qui affectent, selon lui, cette procédure et dans laquelle, il n’a commis, en tout état de cause, aucune faute personnelle. Il en va en justice comme en toutes choses, c’est à la fin que la vérité s’impose. »

1500 euros d’amende, 800 euros de dommages et intérêts, 500 euros de frais de justice. François Bonneau a été condamné par le tribunal correctionnel d’Angoulême, ce matin. Le tribunal rendait son délibéré suite à l’audience qui s’était tenu le 25 mai dernier.

François Bonneau, le président du conseil départemental est donc coupable d’avoir diffamé Alain Rivière et Nicole Bonnefoy, tous deux candidats socialistes aux élections sénatoriales. L’affaire remonte au 10 septembre dernier, en pleine campagne pour les sénatoriales.

Les deux intéressés avaient découvert sur le site internet de Charente en actions (le groupe de l’opposition de droite au conseil général, opposition alors conduite par François Bonneau) un « article imbécile », de l’aveu même de Me Lionel Béthune de Moreau, l’avocat de François Bonneau, lors de l’audience du 25 mai dernier. Une « calomnie des plus crasses », dixit Me Rachid Rahmani, le défenseur d’Alain Rivière.

Cet article? Un brûlot pour laisser croire, photo à l’appui, que le tandem s’était rendu en Corse aux frais de la princesse, à l’époque où Nicole Bonnefoy présidait le syndicat mixte des aéroports de Charente et où la liaison Angoulême-Figari de Corsicatours débutait son envol.

Sauf que le chargé de communication du groupe politique Charente en actions s’était méchamment pris les pieds dans le tapis.En fait de carte postale en direct de l’île de beauté, l’illustration montrait les palmiers d’Aubeterre le jour de l’inauguration de la place rénovée du village.

François Bonneau n’était pas venu à l’audience du 25 mai. Il ne l’était pas davantage ce matin. Alain rivière et Nicole Bonnefoy, eux, étaient bien là. Et ils affichaient des sourires satisfaits. « C’est une victoire: on ne peut pas faire n’importe quoi quand on fait de la politique, le tribunal vient de le rappeler », se félicite Alain Rivière.

Nicole Bonnefoy, qui n’avait pas porté plainte à l’époque et laissé ce soin à son colistier, « pour ne pas pourrir la campagne des sénatoriales », se réjouit également. « Cette décision de justice sanctionne un mode fonctionnement. François Bonneau a voulu attirer l’électeur avec ces moyens-là. C’est très grave lorsqu’on a des responsabilités politiques. »

La sénatrice tance également François Bonneau pour sa ligne de défense: « Ne pas assumer, dire ce n’est pas moi, c’est le petit employé, ne le grandit pas. Il se défile. Mais c’est quelqu’un qui est politiquement et intellectuellement malhonnête. Il se trouve aujourd’hui aux responsabilités: les Charentais doivent savoir tout ça. » […] Article Charente Libre

En savoir + :

Dossier : Syndicat Mixte des Aéroports de Charente
www.aeroport-angouleme.fr