Proposition de loi visant à établir le droit à mourir dans la dignité : le groupe Socialiste du Sénat regrette l’attitude de la droite sénatoriale qui s’est opposée à la création d’un nouveau droit pour tous les Français en fin de vie.

16 mars 2021 | Actualités / Sénat

Le sujet de la fin de vie irrigue le débat public depuis de très nombreuses années notamment à travers certains cas emblématiques largement médiatisés. Mais au-delà, il infuse dans l’esprit et dans les convictions intimes des Français qui s’interrogent sur les conditions de leur fin de vie. 90% de nos concitoyens sont aujourd’hui favorables à une avancée de la loi sur le sujet. 

Le groupe Socialiste du Sénat avait choisi d’inscrire une proposition de loi essentielle qui dans son article premier inscrivait dans le code de la santé publique le droit à l’aide active à mourir ainsi que sa définition c’est-à-dire soit le suicide assisté, soit l’euthanasie. Le texte encadrait ce droit et permettait d’aller plus loin que la loi Claeys–Leonetti qui bien que constituant une avancée, a aussi montré ses limites. 

Comme nous l’avons indiqué en séance : « La législation actuelle ne répond pas aux situations cruelles que beaucoup de nos compatriotes vivent. Nous proposons une démarche très encadrée à la fois médicale et collégiale. »

Malgré la qualité des débats en séance, la majorité sénatoriale a  fait la démonstration de son incapacité à entendre les attentes des Français et à répondre aux évolutions de la société française. Comme lors de l’examen du projet de loi Bioéthique, ce sont ses conceptions les plus conservatrices qui sont apparues dans l’hémicycle. 

Quant au gouvernement, son opposition sous couvert d’évaluation marque au mieux un manque de courage ou au pire une volonté de préempter le sujet pour de futures échéances.  

Le groupe Socialiste du Sénat, auquel j’appartiens, poursuivra son combat partagé par de nombreux Français pour faire reconnaitre ce droit. Nous sommes fiers d’avoir porté ce texte qui constitue malgré tout une étape utile dans le long chemin pour le droit à une fin de vie digne. Comme pour de nombreuses avancées sociétales, in fine, la persévérance et le courage politique finissent par l’emporter sur le conservatisme.