Association de Prise en Charge de la Personne

8 novembre 2011 | Actualités / Charente
Marie-Hélène Charrier et Marie-Claude Abgrall continuent d'exercer leur métier d'aide à domicile tout en gérant bénévolement l'association. Photo S. C.
Marie-Hélène Charrier et Marie-Claude Abgrall continuent d'exercer leur métier d'aide à domicile tout en gérant bénévolement l'association. Photo S. C.

Nicole Bonnefoy : « Je suis heureuse d’avoir pu apporter mon soutien à cette association, tant pour l’obtention de son agrément au Conseil Général, que pour une aide financière à son installation. Je salue le grand professionnalisme et les qualités de cœur de ces femmes qui exercent  un métier difficile qu’est l’aide à domicile. Je leur souhaite pleine réussite. »

Contact

Association de Prise en Charge de la Personne (APCP)
16230 St Ciers s/ Bonnieure
Tél 06.50.30.80.24 ou 06.22.35.69.61

Revue de presse

[ Article Charente Libre du 08/11/11 ]

Aide à domicile à Mansle : la carte de la proximité

Elles ont créé leur association d’aide à domicile dans le canton de Mansle. Elles ont «le métier dans la peau» et parlent de respect de l’usager et du personnel.

Elles en avaient marre du monopole des mastodontes de l’aide à domicile. Marie-Hélène Charrier et Marie-Claude Abgrall ont créé leur propre Association de prise en charge de la personne (APCP) à Saint-Ciers-sur-Bonnieure. Onze salariés pour une trentaine d’usagers dans le canton de Mansle, leur secteur actuel. Volontairement limité. «Il vaut mieux commencer petit, faire nos armes. Le but, c’est la qualité. La toile d’araignée se tisse grâce au bouche à oreille», observe Marie-Hélène Charrier, 54 ans, qui a démissionné de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR) après quinze ans de service. «C’est un choix professionnel. On n’est pas des usines à vieux. On a le métier dans la peau. On tient au respect des patients et du personnel», complète Marie-Claude Abgrall, 48 ans, aide à domicile indépendante pendant sept ans.

Les deux femmes partagent la même passion pour leur profession qu’on ne peut pas exercer à reculons, disent-elles. «Je m’éclate. Je me lève le matin avec le sentiment de pouvoir apporter quelque chose. Les enfants nous appellent comme si on était des proches, même s’il ne faut pas se substituer à la famille», constate Marie-Claude Abgrall. «Ils nous connaissent par notre prénom. Les liens sont forts. Quand ils partent, on garde leur plus beau sourire», poursuit Marie-Hélène Charrier.

Pas plus de trois intervenants par usager

Les deux associées entraînent une équipe dans leur sillage. En fixant les règles. Pas question de dépasser les trois intervenants par usager, la bonne jauge pour organiser un roulement. Pas question de griller les étapes.

«On arrive dans les foyers à un moment où leur vie bascule. Ils ont besoin qu’on prenne du temps. On établit les plannings avec eux», détaille l’aînée. «Quand on se retrouve le matin face à un vieux en dépression, qu’on enchaîne avec un malade d’Alzheimer, il faut être à 100%, aller toujours au devant, être réactif», complète la cadette. Pas facile, dans ces conditions, de bosser huit heures de rang.

Le métier est précaire : vingt heures hebdomadaires en moyenne à 11 euros de l’heure. L’amplitude horaire est importante entre les toilettes du matin et l’accompagnement du soir. Les risques existent. Les deux femmes évoquent sans tabou les papys coquins. «La première attitude est essentielle. On apprend le bon geste aux débutantes. On les encadre pendant un week-end. Si elles ne sont pas prêtes, on le sent.» La réunion hebdomadaire permet d’échanger. Derrière le ménage, les déplacements, les courses, c’est la vie des gens qui est en jeu. Une vraie mission.

L’APCP est agréée par le conseil général. Les patients peuvent prétendre aux aides dont l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Le coût horaire (20 €) baisse en fonction des revenus.