24/06/17 : Parc éolien de Theil-Rabier-Montjean

24 juin 2017 | Photos / Sénat

Samedi 24 juin 2017, inauguration du parc éolien de Theil-Rabier-Montjean.

Inauguration du parc éolien de Theil-Rabier et Montjean. Photo : N. Bonnefoy

Revue de presse

26/06/17 | Article Sud Ouest

Une plaine à 12 éoliennes

Le plus grand parc éolien de Charente a été inauguré samedi, après quinze années d’attente.

Samedi, il était possible d’observer l’intérieur de l’une des éoliennes de Theil-Rabier-Montjean. Photo : B. R.

Quinze années se sont écoulées depuis les premières discussions en 2002. Samedi, le plus grand parc éolien de Charente, à Theil-Rabier et Montjean, en limite des Deux-Sèvres, a (enfin) été inauguré. La fin d’un long parcours d’obstacles pour six communes (La Forêt-de-Tessé, La Magdeleine, Montjean, Saint-Martin-du-Clocher, Theil-Rabier et Villiers-Le-Roux) et trois sociétés privées : le Français Valorem, l’Allemand BayWa et le Canadien Innergex.

« Quinze ans, c’est très long en effet. Et heureusement qu’il n’y a pas eu de recours juridique contre le projet ! En revanche, on ne peut pas dire qu’on a été épargné par les contraintes administratives », glisse Dominique Ravaud, déjà maire de La Forêt-de-Tessé à l’époque des premiers contacts, six ans avant que la première éolienne ne soit dressée sur le sol charentais, du côté de Salles-de-Villefagnan, en 2008.

20 à 30 ans d’exploitation

« On a créé une première zone de développement de l’éolien terrestre (ZDE) mais le périmètre a été jugé insuffisant. Quand la deuxième ZDE a été proposée, on nous a fait savoir que ce n’était plus nécessaire pour le permis de construire. » Les concepteurs du parc ont quand même dû modifier le projet, soumis à la réglementation des ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement), et la répartition des 12 éoliennes afin de ne pas perturber la nidification de l’outarde canepetière.

Au final, le projet a passé le cap de l’enquête publique et obtenu son permis de construire en 2014. Les travaux ont démarré en septembre 2015, à La Magdeleine, par la construction d’un poste source, cet ouvrage électrique à la jonction des lignes moyenne et haute tension.

« Habituellement, les parcs éoliens sont branchés sur des postes sources déjà existants. Mais la capacité de ce parc justifiait que l’on crée ce poste source », explique Maxime Lattier, chef de projet chez BayWa.

De janvier à décembre 2016, le parc proprement dit est sorti de terre, à 750 mètres de la plus proche habitation : 12 éoliennes de marque Vestas culminant à près de 150 mètres (95 mètres pour le mât, 55 mètres pour les pales) pour 14 kilomètres de câbles électriques enterrés… « Les chantiers de nos installations sont réalisés avec des entreprises de la région. La centrale Garandeau de Ruffec a, par exemple, livré la totalité du béton nécessaire à la réalisation des fondations », précise Gérard Brun, directeur de développement France pour Valorem.

Exploité pour une durée de 20 à 30 ans, le parc éolien de Theil-Rabier-Montjean est aujourd’hui capable de produire 57 600 mégawatt-heure (MWh) d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation de 23 000 foyers (hors chauffage), bien au-delà des besoins annuels des habitants de la Communauté de communes Val de Charente. « L’électricité est fainéante. Elle est donc consommée au plus près de son site de production. Injecté dans le réseau, le surplus est consommé ailleurs », ajoute Maxime Lattier.

L’église en LED

« En évitant le rejet de 17 280 tonnes de CO2 par an, le parc participe à remplir les objectifs de la loi de transition énergétique qui veut porter la part des énergies renouvelables à 40 % du mix électrique en 2030. » Un motif de fierté pour les maires des six communes qui n’oublient pas, non plus, de voir quelques avantages en terme de développement local.

« Dans un coin où il est bien difficile d’attirer des usines, le parc permet aussi à nos communes de percevoir un supplément de recettes de taxe foncière, même si la plus grosse part est absorbée par la Communauté de communes », explique Dominique Ravaud

Et puis, soucieux de bien s’intégrer dans le paysage, les concepteurs Valorem et BayWa n’ont pas lésiné sur l’investissement dans des actions de proximité. En plantant deux kilomètres de haies. Ou en finançant l’éclairage intérieur de l’église de Montjean. Un éclairage économe à LED, évidemment…

Le parc éolien produit l’équivalent d’un an de consommation électrique pour 23 000 foyers. (…) Article Sud Ouest