12/06/15 : Unité de production HERMES à Montbron

25 juin 2015 | Actualités / Sénat

Vendredi 12 juin 2015, inauguration de l’unité de production HERMES à Montbron.

Inauguration de l'unité de production HERMES à Montbron. Photo : N. Bonnefoy

Revue de presse

15/06/15 | Article Sud Ouest

Hermès, « bonheur » cousu main

Le nouvel atelier de la marque de luxe a été inauguré en Charente vendredi.

Gwenaël François, maire de Montbron, et Axel Dumas, président d’Hermès, vendredi à Montbron. Photo : C. Mariot/Hermès

La foule des grands jours à l’entrée de la Maroquinerie de la Tardoire, l’atelier flambant neuf investi par Hermès à Montbron en Charente, vendredi (lire « Sud Ouest » de vendredi 12 juin). Sacrifiant au rituel du couper de ruban, Axel Dumas, président d’Hermès, brandit un bout de tissu en direction du personnel : voilà le quinzième site français du groupe de luxe inauguré.

Il est investi depuis décembre par 175 salariés, dont 150 « artisans », selon la sémantique maison, affairés à la confection de portefeuilles et de sacs à main. Une implantation inespérée dans une campagne en déprise économique.

« C’est un territoire où nous nous ancrons sur le long terme », prévient Olivier Fournier, directeur général du pôle artisanal Hermès-Sellier. Axel Dumas oppose volontiers « l’entretien des savoir-faire » au « défaitisme » ambiant, a fortiori dans « une zone de revitalisation rurale. »

Maire de Montbron, Gwenaël François lui emboîte le pas, affirmant tout net : « Vous avez rendu leur dignité aux hommes et aux femmes du territoire, vous avez créé l’espoir. » Si l’élu cite les Trente Glorieuses, c’est pour souligner les ravages de la désindustrialisation dans le secteur, à la frontière du Périgord.

Disparitions d’usines

« 1991 à 2011, vingt années les plus destructrices d’emplois avec la disparition d’usines dans le textile et les chaussures… » Michel Boutant, sénateur et ancien président du Conseil général de Charente : « D’une certaine manière, cette histoire-là a quelque chose à voir avec le bonheur. » Une telle implantation, tout le territoire périgourdo-charentais « en avait besoin », résume le préfet Salvador Perez. Malicieux, il cite Pierre Dac : « La seule profession qui pourra dire qu’elle ne manque pas de peau, c’est la maroquinerie. » […] Article Sud Ouest