Atterrissage réussi pour Cats à l’aéroport de Brie-Champniers

6 février 2015 | Actualités / Charente

06/02/15 | Article Charente Libre

Atterrissage réussi pour Cats à l’aéroport de Brie-Champniers

La filiale d’Airbus, présente à la BA 709 de Cognac, vient de s’installer à Brie-Champniers. Elle y remet en état des avions, comme ces quatre Epsilon pour l’armée du Sénégal.

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Le patron de Cats, Laurent Blattner, a reçu le chef d’état-major de l’armée de l’air sénégalaise pour qui l’entreprise refait à neuf quatre avions-écoles. Photo : P. Messelet

« Cette plateforme aérienne de Brie-Champniers a un énorme potentiel de développement. Cela faisait plusieurs années que nous réfléchissions à nous y installer. C’est chose faite. » Laurent Blattner, le patron de Cassidian Aviation Training Services (Cats), la filiale d’Airbus qui assure depuis 2006 la maintenance des avions-écoles de la base aérienne (BA) 709 de Cognac-Châteaubernard, a donc investi depuis six mois le hangar laissé vide après la liquidation de Rotor Angoulême.

C’est là qu’hier après-midi, avec la dizaine de salariés déjà installés sur le site, il a reçu le général Birame Diop, chef d’état-major de l’armée de l’air du Sénégal depuis le mois de janvier, venu voir où en était le reconditionnement de quatre avions-écoles Epsilon remis au Sénégal par l’armée française. « Les deux premiers vous seront livrés dans la première semaine de mars, les deux autres début juin », l’a rassuré Laurent Blattner, flanqué de ses proches collaborateurs.

Si Cats a jeté son dévolu sur le tarmac de Brie-Champniers, c’est parce que son horizon était bouché à Cognac. « Les bâtiments que nous utilisons là-bas sont pleins, explique le patron. Nous n’avons pas de perspective de développement pour d’autres activités. En plus ici, il n’y a pas de vols militaires qui nous contraignent à respecter certains horaires. »

Les quatre Epsilon refaits à neuf – ils repartent pour une bonne vingtaine d’années de service – pour le Sénégal sont le fruit du premier gros contrat de Cats-Angoulême. « Mais nous avons d’autres prospects bien avancés », assure Laurent Blattner sans en dévoiler plus.

L’objectif de l’entreprise, qui emploie 150 salariés sur ses sept sites français – 53 à Cognac et 10 à Angoulême -, est de développer son activité de maintenance et de formation spécifique auprès d’armées de l’air étrangères. En direct ou en tant que sous-traitant, comme c’est le cas pour le Sénégal via Assistance Aéronautique Aérospatiale (AAA).

S’ouvrir à l’aviation civile

S’il a fallu trois ans pour que Cats mûrisse son projet d’implantation avant d’investir 300 000 euros à Brie-Champniers – le hangar est loué au syndicat mixte des aéroports de Charente -, c’est aussi parce qu’elle a réfléchi à son ouverture à l’aviation civile. « Les possibilités dans le domaine de la maintenance et de l’entretien sont immenses, juge Patrick Besse, le responsable technique. Des sociétés qui sont basées en région parisienne sont intéressées par nos offres. Il nous fallait juste l’outil et l’endroit. »

« Cognac était notre tremplin », résume Laurent Blattner, qui sait aussi qu’en cas de non-renouvellement du contrat d’entretien des avions-écoles de la BA 709, Cats aurait alors une solution de repli toute trouvée. « Pour l’heure, la proximité entre les deux sites charentais nous permet une certaine souplesse », ajoute-t-il.

S’il n’en dit mot, le patron a également une autre idée en tête: permettre à une clientèle d’affaires de se poser et de décoller avec l’assurance de pouvoir bénéficier sur place d’une maintenance agréée des appareils civils. Un projet d’abord nourri pour Cognac avant d’être tué dans l’oeuf par l’armée qui n’a pas souhaité délivrer les autorisations nécessaires.

Avec l’atterrissage réussi de Cats, c’est tout l’aéroport de Brie-Champniers qui redécolle. […] Article Charente Libre

En savoir + :

Dossier : Syndicat Mixte des Aéroports de Charente
www.aeroport-angouleme.fr